RNOP
32 nichoirs ont été contrôlés (8 en bois et 24 en béton de bois). Dans 31 nichoirs, des indices de présence ont été relevés (mousse, latrine, cavité).
Au total, 31 lérots ont été recensés : 5 x 1 individu, 4 x 2 individus, 1 x 3 individus, 1 x 4 individus, 1 x 5 individus et 1 x 6 individus ensemble, soit 13 nichoirs occupés.
29 lérots se trouvaient dans des nichoirs en béton de bois et 2 x 1 individu dans un nichoir en bois.
ÉTANGS DECONINCK
En septembre 2018, tous les nichoirs en bois ont été retirés. 4 nouveaux nichoirs en béton de bois ont été placés le long du chemin public, au centre du site. Au printemps 2019, 4 nichoirs en béton de bois supplémentaires ont été placés le long de ce même chemin.
1 nichoir a disparu ( ?) ; dans les 7 autres nichoirs, des indices de présence ont été relevés et 1 lérot a été recensé dans 3 nichoirs.
Tous les lérots étaient bien nourris. C’était donc difficile de distinguer les jeunes des adultes. L’année passée, à la même époque, les jeunes étaient bien plus petits.
Texte de Geert Carette, traduit par Paulette Claerhout
Photos : Paulette Claerhout
COMMENTAIRES DE GOEDELE VERBEYLEN, LA SPÉCIALISTE FLAMANDE DES GLIRIDÉS, SUITE AUX RÉSULTATS DU RECENSEMENT DES LÉROTS À LA RNOP ET AUX ÉTANGS DECONINCK LE 28 SEPTEMBRE 2019 :
Waw, beau résultat ! Dans les Fourons, depuis le 28 septembre, les lérots utilisent à nouveau moins de nids naturels (nids en mousse qu’ils confectionnent eux-mêmes ou des nids d’oiseaux dans des aubépines, etc …), mais plus de sureaux creux et de nichoirs. C’est un signe évident qu’ils s’abritent en vue d’une détérioration du temps. Certains ne vont plus tarder à hiberner. Je viens de libérer cette femelle (que nous suivons depuis l’année passée) de son émetteur vide. Elle pesait 106 gr par rapport à 55 gr en avril; (elle n’était pas la plus grosse, un mâle pesait 116 gr), elle était donc tellement balourde que, en faisant attention à ne pas se faire mordre, on pouvait facilement la prendre en mains. Les jeunes, par contre, doivent encore bien engraisser et aussi faire leur apprentissage : un jeune gisait au sol, en plein air, et exposé à tous dangers (heureusement que le renard n’était pas encore passé !) ; probablement qu’après être entré en léthargie, il a roulé hors de la cavité (dans laquelle se trouvait le reste de la famille) du sureau, juste au-dessus. J’ai donc remis la jeune femelle en sécurité dans son trou.
Dans les Fourons, à cette époque, il y a encore une différence marquante entre le poids des jeunes et des adultes : les jeunes pèsent entre 30 et 70 gr, les adultes entre 75 et 116 gr.
Texte traduit par Paulette Claerhout
Photo : Goedele Verbeylen
TRADUCTION D’UN COURRIEL DE GOEDELE VERBEYLEN, SPÉCIALISTE FLAMANDE DES GLIRIDÉS :
À la question posée par Martin Windels quant à l’éventualité d’éditer un livre sur ses travaux, elle répond ce qui suit :
Pas de livre pour le moment, mais bien une série de rapports. Je suis attelée actuellement au rapport de monitoring du muscardin pour la période 2016-2018 et je termine aussi un premier rapport en anglais sur l’habitat et les endroits utilisés pour les nids au cours des différentes saisons (données jusque 2017) des muscardins, avec de nombreuses photos pour donner une bonne idée de leur habitat. J’espère publier (plus de 800 pages) ce rapport avant la fin de l’année. Je viens de recevoir les résultats de la dernière analyse génétique des matériaux de construction du nid d’hiver ; j’attends encore quelques statistiques.
Ensuite, je commencerai un deuxième rapport sur le même sujet mais pour les années 2017-2019 ; ensuite un autre sur les paramètres des populations de muscardins (taille, dynamique, reproduction, survie), un au sujet du développement de notre système de capture, un autre établissant la comparaison entre différentes méthodes de monitoring.
En parallèle à ces rapports sur les muscardins, un autre rapport suivra avec tous les résultats des lérots que nous avons suivis avec des émetteurs, live-traps, caméras-pièges, etc … pour 2017-2019.
Dès que la population de lérots des Fourons sera en hibernation et que tous les résultats des émetteurs seront récoltés, j’arrêterai les allers hebdomadaires aux Fourons pour la prospection de nuit des lérots et j’aurai alors plus de temps pour travailler à mes rapports. Mais cela prendra 2 ans avant leur publication. Bien que le travail de terrain soit terminé, d’autres données s’ajouteront car j’ai encore un gros tas d’échantillons de poils et de crottes pour une analyse génétique afin d’étudier leur parenté et leur alimentation.
Je suis également occupée à rassembler de la documentation sur le muscardin et j’ai suffisamment de films sur le lérot pour établir une documentation élaborée ; voici un avant-goût https://vimeo.com/goedeleverbeylen Mais, nous possédons encore des images plus amusantes, p.ex. concernant des interactions entre un clan de 4 lérots adultes femelles munis d’un émetteur ( dont une femelle avec 2 jeunes et l’autre avec 4 jeunes), qui ont partagé ensemble, cet été, un nid de mousse dans une aubépine.
Goedele Verbeylen,
Spécialiste des gliridés de Belgique